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Connaissez-vous l'origine du croissant? đŸ„



Lorsque vous pensez Ă  un croissant frais et feuilletĂ©, vous Ă©voquez probablement des images de Paris. Un matin paresseux sur la Rive gauche, une petite table ronde, la lecture du Journal avec une tasse de cafĂ© au lait fumant, et bien sĂ»r, ce croissant. Ce croissant chaud et beurrĂ©. Croustillant Ă  l'extĂ©rieur, lĂ©ger et moelleux Ă  l'intĂ©rieur. AgrĂ©able de tous les cĂŽtĂ©s et de toutes les façons imaginables. Maintenant, demandez-vous d'oĂč il vient. Le vĂ©ritable lieu de naissance de cette dĂ©licatesse française si cĂ©lĂšbre. Nous sommes dĂ©solĂ©s de vous faire cela, mais nous allons aller droit au but. Ce croissant que vous dĂ©gustez en regardant avec amour la Tour Eiffel ? Il n'est pas français. Le croissant au beurre feuilletĂ© est aussi français qu'un bĂ©ret ou une baguette, mais ses origines remontent Ă  une bataille autrichienne du XVIIe siĂšcle. Aujourd'hui je vous raconte l’histoire du Croissant cĂ©lĂšbre viennoiserie française. 7 anecdotes sur la viennoiserie dont on est sĂ»r que vous ne connaissez pas ! 1) LĂ©gende de l'origine des croissants La lĂ©gende du croissant remonte Ă  la bataille de Vienne en 1683... La ville Ă©tait assiĂ©gĂ©e. Elle Ă©tait encerclĂ©e par des milliers de soldats ottomans depuis deux mois. Le ravitaillement et le moral Ă©taient au plus bas. Des messagers avaient Ă©tĂ© envoyĂ©s dans les pays voisins pour demander de l'aide, mais ils n'avaient pas encore rĂ©pondu. Les Viennois fatiguĂ©s Ă©taient sur le point de hisser le drapeau blanc de la reddition lorsqu'un messager arriva. Bonnes nouvelles : Le roi de Pologne arrivait avec une armĂ©e de forces alliĂ©es. Si les Viennois pouvaient tenir quelques jours de plus, ils seraient sauvĂ©s.


2) La bataille de Vienne Pendant ce temps, Ă  l'extĂ©rieur de la ville, l'armĂ©e ottomane avait un nouveau plan pour percer les Ă©pais murs de protection de Vienne. Ils allaient creuser des tunnels sous ces murs, remplir les tranchĂ©es de poudre Ă  canon et faire sauter les murs en mille morceaux. Les Ottomans creusaient Ă  la pelle au petit matin, quand tout le monde dormait. Mais c'Ă©tait aussi le moment oĂč les boulangers de la ville devaient allumer leurs fours pour faire cuire le pain quotidien de tout le monde Ă  partir du dernier grain restant. Alors qu'ils pĂ©trissaient leur pĂąte, ils entendaient des bruits Ă©tranges sous leurs pieds. Ils se sont empressĂ©s de contacter les autoritĂ©s qui ont pu creuser leurs propres tunnels et intercepter la poudre Ă  canon. Finalement, le roi de Pologne et son armĂ©e de forces alliĂ©es apparurent Ă  l'horizon. Ils chargĂšrent les Ottomans qui s'Ă©taient enfuis. La bataille fut gagnĂ©e et Vienne fut sauvĂ©e. 3) La crĂ©ation du croissant

Pour commémorer la victoire et le rÎle qu'ils ont joué dans le sauvetage de leur ville, les boulangers ont créé une pùtisserie spéciale. Ils l'ont faite en forme de croissant de lune qui était le symbole du drapeau ottoman. C'était pour rappeler à tous leur victoire. Ils ont appelé leur création kipferl, qui signifie croissant en langue allemande autrichienne. Ces pùtisseries allaient migrer en France et finir par devenir le croissant (le mot français pour croissant). Mais avant d'aller en France, continuons en Autriche un peu plus longtemps. 4) Trempez-le dans du café

Il semble que la pùtisserie en forme de croissant n'était pas la seule chose inspirée par les Turcs ottomans. Leur armée était venue à Vienne en prévoyant de rester et avait apporté beaucoup de provisions avec elle. Tout a été laissé derriÚre eux quand ils ont fui, et les soldats qui avaient sauvé la ville ont reçu le butin laissé derriÚre eux. Certains d'entre eux ont pris des chameaux, d'autres des tapis, mais un soldat a pris des sacs remplis d'étranges haricots. Ce soldat avait voyagé en Turquie et savait exactement ce qu'il recevait. Il a ouvert le premier café de Vienne. Malheureusement, personne ne voulait goûter à son étrange infusion. Pour le rendre plus attrayant, il décida de l'associer à une pùtisserie. Il demanda à un boulanger local un peu de pain qui accompagnerait bien le café et donnerait envie aux gens d'essayer cette nouvelle boisson. L'invasion turque était encore fraßche dans la mémoire de tous et le boulanger lui suggéra le petit kipferl en forme de croissant. La combinaison du café et du kipferl fut un succÚs, et ce fut le début du désormais populaire petit déjeuner français composé d'un croissant et d'un café. 5) Marie-Antoinette et les croissants


La curieuse histoire du croissant se poursuit avec une autre légende concernant Marie-Antoinette, la tristement célÚbre reine d'Autriche. Elle a été envoyée en France à l'ùge de quatorze ans pour épouser le futur roi Louis XVI. La jeune fille solitaire s'ennuyait de sa patrie et demandait aux boulangers de la cour de lui faire le kipferl dont elle se souvenait de chez elle. Elle l'a pr


Ă©sentĂ© Ă  la cour avec d'autres petites pĂątisseries de son pays d'origine. Collectivement, elles furent connues sous le nom de viennoiserie. 6) Le croissant au XIXe siĂšcle Au XIXe siĂšcle, le kipferl avait Ă©lu domicile en France, mais il Ă©tait loin de la pĂąte feuilletĂ©e que nous connaissons aujourd'hui. C'Ă©tait encore la version autrichienne : faite d'une pĂąte lourde, semblable Ă  celle d'une brioche, mais petite et en forme de croissant. Vers 1837, deux Autrichiens ont ouvert une boulangerie viennoise Ă  Paris. À cette Ă©poque, la pĂąte en forme de croissant s'appelait encore kipferl, et au milieu du siĂšcle, elle Ă©tait devenue un pain populaire en France. Au fur et Ă  mesure qu'elle devenait plus courante, le nom a Ă©tĂ© changĂ© de kipferl (le mot allemand autrichien pour croissant) Ă  croissant (le mot français pour croissant). Vers la fin du XIXe siĂšcle, le croissant a pris sa forme dĂ©sormais familiĂšre et floconneuse et Ă©tait en passe de devenir un symbole de la France.

7) Le croissant : courbé ou droit


Avec tout ce discours sur les croissants et le fait que le croissant porte le nom de sa forme incurvĂ©e, je ne pouvais pas m'empĂȘcher de me demander pourquoi tous ces croissants au beurre que j'avais mangĂ©s en France Ă©taient droits. Pourquoi n'Ă©taient-ils pas courbĂ©s comme un croissant ? Eh bien, c'est une histoire intĂ©ressante aussi... Au dĂ©but, tous les croissants Ă©taient en forme de croissant, et ils Ă©taient tous au beurre. Puis, au milieu du XIXe siĂšcle, la margarine a Ă©tĂ© inventĂ©e. Elle Ă©tait moins chĂšre que le beurre et avait une durĂ©e de conservation plus longue. C'Ă©tait la voie de l'avenir. La margarine, trĂšs moderne, a commencĂ© Ă  remplacer le beurre dans les croissants. Cependant, les Français aiment avoir une information complĂšte sur ce qu'ils mangent, c'est pourquoi les boulangers devaient faire savoir aux gens ce qu'il y avait dans leurs croissants. Ils ont dĂ©cidĂ© d'en faire deux versions diffĂ©rentes. Pensant que la margarine rendrait le beurre obsolĂšte, les croissants faits avec de la margarine ont Ă©tĂ© laissĂ©s dans la forme traditionnelle de croissant, et les croissants faits avec du beurre ont pris une forme droite. a) Le Croissant courbĂ©


Le croissant courbé (fait avec de la margarine) est appelé croissant ordinaire et est maintenant moins courant que le croissant droit (fait avec du beurre). b) Le Croissant droit

Les Français semblent préférer les croissants au beurre et c'est pourquoi, aujourd'hui, en France, la plupart des croissants ne sont pas vraiment en forme de croissant. Enfin, en 1915, un boulanger français du nom de Sylvain Claudius Goy écrivait la recette que nous connaissons et aimons tous aujourd'hui, surtout lorsque nous nous asseyons avec une tasse de café chaude le matin.



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